Delta t:Scenario

De Entropy killed the Cat [Studio].

Sommaire

Troisième écriture - Version longue - Aout 2009

Seconde écriture - Aout 2007

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Scénario

Noir.

Linda, voix off : Et après sa mort, qui prendra soin de toi ?

Tom, assis sur le rebord d'une fenetre, en costume noir, un café à la main. L'image est figée.

Tom, voix off : Avant, tout était si beau dehors. Le jour à désormais engloutit la nuit... Etait-ce hier, demain, aujourd'hui...

Tom sur un pont, habits informels, le regarde perdu vers l'horizon.

Tom, à la caméra : On se demande trop souvent « est-ce la bonne décision ? », comme si un choix pouvait être mauvais... Si chaque décision était finalement bonne, qu'adviendrait-il de moi ?

Générique :

Tom est assis dans un fauteuil, à moitié dévetit, genoux contre corps, face à un tableau noir uni sur un mur blanc. Rien ne bouge. Lent zoom.

Sur une table, un café dont la fumée est figée.

La caméra entre dans le tableau qui se décompose en une multitude de petites photographies.

L'une d'entre elle approche de la caméra... l'image continue sur le reste du film.

Tom, sur un quai, frissonnant : Tom, à la caméra : A ce moment, ça m'a frappé. Depuis combien de temps avais-je oublié de lui dire « je t'aime » ? Avais-je cesser de le penser ? De le ressentir ?... Jamais. « Jamais » est le seul mot qui ait encore un sens pour moi.

Lucie, hors champs : Tom ?!

Tom se retourne, personne n'est là. Il fait une pause.

Clara, hors champs : Tom ?!

Tom, surpris mais posé, se retourne encore, puis lève les yeux, observe les nuages.

Lucie, hors champs : Tom, réveille toi.

Tom, le nez dans les draps, ouvre les yeux :

Tom, voix off : Encore un matin.

Lucie : Aller, debout, tu sais bien que maman déteste que nous soyons en retard !

Tom : Depuis combien de temps, Luce ?

Lucie : Quoi ?

Tom : Ça fait combien de temps que tu as cessé de m'aimer ?

Tom, sur le quai, le regarde tourné vers le ciel, reviens en perspective.

Tom : Je suis en retard.

Il court, remonte sur la berge, traverse un pont. Passe une jeune fille. S'arrête, se retourne, la rattrape.

Tom : Linda ?

Linda, surprise : Heu, oui... on se connait ?

Tom : Je nous connais assez pour nous deux. Ne le fais pas.

Linda : Pardon ?

Tom : Ne te tues pas.

Tom, seul sur un banc, voix off : Parfois je pense « à quoi bon ? » et puis je les vois, là, immobiles dans la tourmente... tous ces gens, ignorant que le temps n'existe pas.

Tom cligne des yeux. Dézoom brutal traverse la rue, les voitures, traverse un mur de béton et se retrouve dans une petite cuisine, chez Linda. Elle est seule devant un café, assise, triste à une table, une photo dans la main.

Tom, voix off : Bientôt il va partir, il va la quitter. Il en a marre d'elle. Elle, ça va la détruire, elle va s'en vouloir, et puis elle... comme les autres. Elle s'évanouira dans le flot perpétuel du néant. Linda, seule dans un lit duquel qq'un d'autre vient de sortir (draps repliés, second oreiller froissé...) : Il a déjà oublié. Depuis la première fois qu'il l'a eu, il l'a oubliée... Le premier matin, dans ses bras, c'était déjà le début de leur rupture. Pourquoi luttent-ils ?

Tom, sur le rebord de la fenêtre : Le soleil ?... Quelle heure est-il ?

Clara, accroupie et en larmes au bord d'un banc (d'une rivière, ou sur la plage, au choix), Tom regardant le ciel en marchant, s'arrête à son niveau, la regarde intrigué. Lui pose une main sur l'épaule. Clara essuie ses larmes d'un revers de manche et lui sourit comme si de rien n'était.

Tom s'assied près d'elle, souriant doucement.

Tom, à la caméra : Il y a longtemps que le monde dans son essence s'est vidé de toute logique, plus rien n'a désormais d'importance. Oublier les rancunes, les soucis, les disputes et les pleurs. Ce qui compte désormais, c'est elle...

Gros plan sur Clara : et elle...

Plan sur Linda : et elle aussi.

Plan sur Lucie, allongée près de Tom prête à s'endormir.

Tom : Lucie...

Lucie : hmm ?

Tom : Tu m'aimes.

Lucie : Mais bien sûr voyons ! T'es mon chéri !

Tom : Je ne te comprends vraiment pas.

Lucie, se retournant vers lui : Pourquoi ?

Tom : Tu ne me connais même pas.

Lucie : Qui es-tu ?

Noir. Tom : Était-ce hier ?

Dans la salle de bain. Tom se lave les dents, Lucie entre pour récupérer une boucle d'oreille.

Lucie : Non, c'était l'année dernière, en Décembre... L'anniversaire de Linda. Mais si, souviens-toi, elle nous a raconté la façon dont vous vous êtes rencontrés.

Tom, dans le vague : Ah oui... hier.

Lucie, s'arrête... puis reprends son activité : T'es sûr que ça va ?

Tom, les yeux baissés : Oui oui... mais...

Lucie est sortie avant même d'entendre la réponse.

Elle revient soudain : Dépêche toi, on va encore être en retard !

Sur un banc, dans un parc.

Linda : Et toi, tu l'aimes toujours ?

Tom, pensif : Toujours...

Noir.

Lucie , voix off : Laisse-moi dormir, c'est le milieu de la nuit... tu deviens fou ou quoi ?

Tom, voix off : Ou bien aujourd'hui ?

Un matin, au levé du soleil, dans un parc :

Tom : Ce que je peux être pathétique par moment.

Linda : Si tu ne m'avais pas arrêté, ce jour là, sur le pont... je serais probablement morte à l'heure qu'il est.

Tom devant une église, Lucie lui hurle dessus au ralentit.

Tom : Finalement, elle est peut-être là la clé. L'important résiderait dans l'interaction entre les gens.

Clara vient discrètement le prendre dans ses bras par derrière.

Tom, sur un pont : Je crois que je commence à perdre pied.

Lucie, juste à coté de lui (Clara a disparue): Mais qu'est-ce que tu raconte encore ?

Tom : Je n'arrive plus à me focalisé. J'ai le sentiment que ma vie n'a plus aucun sens.

Lucie : Parles pas comme ça, tu sais que j'ai horreur de ça !

Tom : Je ne me souviens pas de qui je suis. À chaque fois que j'essaye de me concentrer sur une partie de ma vie, elle s'efface comme si...

Lucie n'est plus là.

Autour d'un café avec Clara :

Tom : Je peux te dire ce qui va arriver...

Clara, mesquine : Tu es voyant.

Tom, souriant : Non, juste un peu différent.

Clara, convaincue : Ok, vas-y ! Lis moi mon avenir

Elle lui tend ses paumes. Il sourit doucement en lui refermant les mains.

Tom, la regardant droit dans les yeux : Clara, tu vas mourir bientôt.

Clara : Dis moi quelque chose que je ne sais pas.

Tom : Tu vas mourir heureuse.

Lucie, hors champs : Eh ! Tom ! Tu m'écoute ?!

Fondu flou au noir.

Au milieu d'une ruelle, Tom tombe à genoux de douleur. Il tente de s'attraper le dos.

Dans la salle de bain, Lucie mets un collant pendant que Tom regarde son peigne complètement aspiré.

Tom : L'ai-je déjà oubliée ?

Lucie : Mais non, voyons, je te dis qu'on n'a pas vu Linda depuis Décembre !

Tom, voix off : C'est ici.

Sur le pont de la rencontre avec Linda :

Tom, voix off : C'est ici que tu es morte.

Dans le jardin :

Tom, voix off : Et là aussi.

Dans la chambre de Linda :

Tom, voix off : Et là... la première fois... tu étais déjà morte.

Sur le banc, dans le parc, Linda vient s'assoir près de Tom :

Linda : Tom ? Tu me reconnais, tu sais qui je suis ?

Tom, la regardant longuement : Sais-tu toi même qui tu es ?

Devant une église, Tom et Lucie s'engueulent

Tom : Tu sais, mentir, ça ne sert à rien avec moi.

Lucie : Putain mais tu me saoule !

Tom : Je n'y peux rien tu sais.

Lucie : Si tu arrêtais un peu de croire que tu sais tout, tout le temps, tu serais peut-être un peu plus vivable ! Mais qu'est-ce que ça peut être chiant ! Je trouvais ça marrant au début, t'étais un peu mystique, et ça m'attirait chez toi... mais j'ai l'impression que t'es devenu totalement fou, plus rien ne t'arrête ! Tu crois à tes conneries, ça devient limite dangereux ! C'est fini entre nous, Thomas ! Je vais me trouver un copain saint d'esprit cette fois !

Tom seul, toujours devant l'église.

Tom, s'adressant à la caméra : Je me demande combien te temps on peut se mentir à soi-même avant d'être découvert.

Tom et Linda, toujours sur le banc :

Tom : Sais-tu toi même qui tu es, toi qui pense que le seul contrôle qui te reste de ta vie est celui que tu as sur ta mort ? Je t'aime tu sais... tu as pensé à ce que j'allais devenir sans toi ?

Linda n'est plus là.

Devant l'église.

Lucie, toujours gueulante : À force de pousser les gens comme ça, c'est ce que tu prédis qui finit par arriver !! Mais tout ça c'est de ta faute !! Tu sais parfaitement t'y prendre pour foutre la merde dans ta propre vie et rejeter la faute sur les autres ! Tu me dégoûtes ! T'es manipulateur et lâche ! Si t'es misérable tu peux t'en prendre qu'à toi même !! J'ai jamais demandé de vivre avec un sociopathe pareil, moi !

Tom, calmement : Et tu me hais...

Lucie, excédée : Mais ouais, mais voilà où ça nous mène tes conneries !! Tu fais chier, voilà tu fais chier !

Lucie s'en va, furieuse. Tom reste seul devant l'église.

Tom à la caméra : Et puis il y a les choses qu'on ne veut pas savoir.


Sur un quai de gare, avec Lucie :

Lucie : Vivre ensemble ?

Tom : Mais tu vas me quitter en me haïssant.

Lucie : Pff, tu dis vraiment n'importe quoi par moments !

Tom : Tu verras.

Clara sur le banc où Linda était apparue précédemment : Elles sont jolies tes ailes.

Tom : Pardon ?

Longue pause... Tom sur une place près d'une fontaine

Tom à la caméra : Parfois, je me demande s'il n'y a pas une chose fondamentale que j'ai oubliée.

Linda apparait près de lui :

Linda : Combien de temps met un coeur humain à se réparer, d'après toi ?

Tom : Combien de temps ?

Linda : J'aimerais tellement pouvoir l'oublier, aller de l'avant. Mais chaque fois que je m'imagine en couple, c'est dans ses bras que je me vois, chaque fois que j'imagine faire l'amour, c'est dans son lit que je m'éveille.

Tom, voix off : Oublier...

À chaque fois que l'on oublie, c'est un peu de nous que l'on perd.

Et si rien n'était jamais fait et que tout restait à faire.

Tom, voix haute : Tu l'aimes encore ?

Au soleil couchant, sur une plage déserte avec Clara.

Clara : la femme de ta vie, hein.

Tom : Mais je pense qu'étant donné l'état des choses, tu as le droit d'être inquiète.

Clara : Shh... tu pense trop ! La vie c'est de l'action. Tu n'es pas qui tu pense être... en toute occasion, tu es ce que tu fais. La vie n'est pas un souvenir, c'est une promesse à tenir. Alors, viens, prends ma main. Elle lui tends la main, paume vers le ciel : Vis. Sois là, maintenant, dans ce moment, dans cet instant. Et dans cet instant, laisse moi vivre à tes côtés... pendant que je le peux encore.

Ils se levent, Clara s'appuie contre lui, le regardant longuement.

Tom : Et advienne que pourra ?

Clara : Oui, c'est ça, advienne que pourra.

Ils s'éloignent, Tom supportant Clara visiblement faible.

Long fondu au noir.

Tom en voix off : C'est vrai ça... et si tout restait à faire.

Version Originale - Juillet 2007

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Scénario

Noir.

Tom, voix off : Jamais je ne me suis senti aussi vide.

Tom assis en sous-vêtements dans un fauteuil : Trop de gens vivent se disant « j'aimerais savoir si c'est la bonne décision ». Et si chaque décision était finalement la bonne ? Qu'adviendrait-il de moi ?

Générique.

Tom marche sur un quai : Ce matin, comme tous les autres, c'est le dernier matin de ma vie. Il y a des années comme cela qui défilent devant mes yeux. Comme un rêve éveille, chaque jour est une vie entière, et chaque action est une éternité. Je ne sais combien de temps je vais pouvoir encore tenir.

Tom ouvre les yeux le nez dans les draps : Encore un matin.

Dans un café : Depuis combien de temps est-ce comme cela ? Cela n'a plus grande importance désormais, ce qui compte, c'est...

Enchainement de différentes personnes, dans différents endroits, église, café, rue, bureau...

C'est elle. Et elle. Et elle.

Ce qui compte, c'est lui. Et lui aussi.

Tom toujours au café : Parfois je pense « à quoi bon » et puis je les vois, là, immobiles dans la tourmente. Tous ces gens ignorant que le temps n'existe pas.

Tom cligne des yeux. Dézoom brutal sort de la fenêtre du café traverse un mur de béton et se retrouve dans une petite cuisine, chez un couple (Linda et Paul), ils prennent leur petit dej' :

Tom en voix off : Bientôt il va partir, il va la quitter. Il en a marre d'elle. Elle, ça va la détruire, elle va s'en vouloir, et puis elle... comme les autres. Elle s'évanouira dans le flot perpétuel du néant.

Le couple est au lit. Il dort elle le regarde, l'air triste :

Tom toujours : Il a déjà oublié. Depuis la première fois où il l'a eue, il l'a oubliée. Le premier matin dans ses bras, c'était déjà le début de leur rupture. Pourquoi luttent-ils ?

Tom sur le rebord d'une fenêtre, voix off : Le soleil ?

Tom cligne des yeux intensivement, voix off : Quelle heure est-il ?

Dans le café, encore : Elle, elle est si jolie. C'est vrai, comme elle est belle. Et personne ne voit combien elle souffre, étouffée derrière toute cette beauté. Encore un amant ? Ou bien est-ce son père...

Tom s'adressant à la demoiselle : Linda, c'est ça ?

Linda : On se connaît ?

Tom : Je nous connais assez pour nous deux. Ne fais pas ça.

Linda : Comment ça ?

Tom : Ne te tue pas.

Tom voix off, assis dans son fauteuil : Je me souviens, avant. Je pouvais m'asseoir à la fenêtre. Tout était si beau dehors.

Au lit avec une autre fille (Lucie) :

Tom : Lucie, tu m'aimes.

Lucie : Bien sûr que je t'aime... tu es mon chéri.

Tom : Je ne te comprends vraiment pas.

Lucie : Pourquoi ?

Tom : Tu ne me connais même pas.

Lucie : Qui es-tu ?

Noir. Tom : Etait-ce hier ?

Dans la salle de bain, avec Lucie :

Lucie : Non, c'était l'année dernière, en Décembre, l'anniversaire de Linda. Tu ne te souviens pas ? Elle nous a raconté la manière dont vous vous êtes rencontrés.

Tom : Ah oui, hier.

Lucie : Ça ne va pas ?

Tom : Si si... mais ... où sont mes ailes ?

Fondu noir, Lucie : Laisse-moi dormir, c'est le milieu de la nuit... tu deviens fou ou bien ?

Noir. Tom, voix off : Ou aujourd'hui ?

Le bar, Tom prend Linda par la main :

Tom : Fais-moi confiance... Si tu savais quand et comment tu vas mourir, souhaiterais-tu vraiment l'éviter ?

Un matin d'hiver, dans un parc :

Tom, voix off : J'ai peur. Il fait froid. J'espère que le vent m'emportera.

Long moment de silence.

Tom, voix off : Ce que je peux être pathétique par moment.

Voix de Linda : Et toi, tu l'aimes toujours ?

Tom, voix off : Finalement, c'est là, la clé. L'important réside dans l'interaction entre les gens.

Clara le serre dans ses bras par derrière.

À un concert, il voit Clara à deux sièges de lui, lui sourit.

Autour d'un café :

Tom : Je peux te dire ce qui va arriver...

Clara : Comment ça ? Tu peux deviner ?

Tom : Non Clara, je vais te dire ton avenir avec précision.

Clara : Vas-y.

Voix de Lucie : Eh ! Tom ! Tu m'écoutes ?

Tom, sur un pont, regardant l'eau, voix off : Je n'arrive vraiment plus à me focaliser. Je ne sais pas très bien depuis combien de temps.

Lucie lui passe la main dans les cheveux : A quoi tu penses ?

Tom : Je ne me souviens pas de qui je suis. À chaque fois que j'essaye de me concentrer sur une partie de ma vie, elle s'efface comme si...

Lucie n'est plus là.

Devant le café, avec Clara :

Clara : Et là, je pense quoi ?

Tom : Là, chère Clara, vous avez peur.

Clara : Facile.

Tom : Tu pense que je suis soit taré, soit d'une autre planète.

Clara : En fait, je pense que t'es un alien que les autres aliens ont rejeté parce qu'il était taré !

Ils rient.

Clara reprends : Sérieusement... Tu pense ce que tu dis.

Tom : Je sais que c'est vrai.

Clara : Je crois que oui, ça me fait peur.

En pleine rue, seul, Tom tombe à genoux de douleur. Il tente de s'attraper le dos.

Dans la salle de bain, avec Lucie :

Tom : Est-ce que je l'ai oubliée ?

Lucie : Mais non voyons ! Je te dis qu'on n'a pas vu Linda depuis Décembre !

Tom, voix off : C'est ici.

Sur le pont :

Tom : C'est ici que tu es morte.

Dans le jardin :

Tom : Et là aussi.

Dans le bar :

Tom : Quand je t'ai pris la main, là aussi... tu étais déjà morte.

Linda s'assied près de lui, sur un banc :

Linda : Tu me reconnais... Tu sais qui je suis ?

Tom : Sais-tu toi-même qui tu es ?

Devant une église, Tom et Lucie s'engueulent

Tom : Arrête de me mentir, tu sais parfaitement que je vois à travers toi !

Lucie : Y en a marre, vraiment !

Tom : Tu crois que j'y peux quelque chose ?

Lucie : Si tu arrêtais un peu de croire que tu sais tout, tout le temps, tu serais peut-être un peu plus vivable ! Mais qu'est-ce que ça peut être chiant ! Je trouvais ça marrant au début, t'étais un peu mystique, et ça m'attirait chez toi... mais j'ai l'impression que t'es devenu totalement fou, plus rien ne t'arrête ! Tu crois à tes conneries, ça devient vraiment dangereux !

Tom, seul devant l'église, voix off : Je me demande combien de temps on peut se mentir à soi-même. Il y a les petits mensonges de tous les jours...

Tom empêche Lucie de traverser alors qu'elle ne regarde pas et qu'elle manque de se faire écraser par le Tram... elle ne s'en rend pas compte.

Tom entre discrètement dans la cuisine et ferme la fenêtre alors que Lucie se relève. Elle se la serait prise en pleine tête s'il ne l'avait pas fermée. Tom réorganise totalement l'agencement des couverts et des plats sur une table de repas alors que Lucie sort un plat super chaud du micro-ondes et le jette sur la table.

Tom descend les escaliers suivi de Lucie, s'arrête à l'intersol, se retourne et tend le bras. Lucie rate la marche et il la rattrape. Elle le regarde étonnée.

Lucie rentre un matin, sur la porte un petit mot : « Tu as oublié ta clé, je t'ai laissé un jeu dans la boite aux lettres dont la clé est dans ta poche droite ». Elle plonge la main dans sa poche en ressort une petite clé.

Lucie, toujours gueulant : À force de pousser les gens comme ça, c'est ce que tu prédis qui finit par arriver !! Mais tout ça c'est de ta faute !! Tu sais parfaitement t'y prendre pour foutre la merde dans ta propre vie et rejeter la faute sur les autres ! Tu me dégoutes ! T'es manipulateur et lâche ! Si t'es misérable tu peux t'en prendre qu'à toi même !! J'ai jamais demandé de vivre avec un sociopathe pareil, moi !

Tom, calmement : Et tu me hais...

Lucie, excédée : Mais ouais, mais voilà où ça nous mène tes conneries !! Tu fais chier, voilà tu fais chier !

Tom seul, devant l'église toujours, voix off : Et puis il y a les choses qu'on ne veut pas savoir.

Devant le café, avec Lucie :

Lucie : Vivre ensemble ?

Tom : Mais tu vas me quitter en me haïssant.

Lucie : Pff, tu dis vraiment n'importe quoi par moments !

Tom : Tu verras.

Clara sur le banc où Linda était apparue précédemment : J'aime tes ailes tu sais.

Tom : Tu peux les voir ?

Longue pause...

Tom sur une place près d'une fontaine : Parfois, je me demande s'il n'y a pas une chose fondamentale que j'ai oubliée.

Linda apparait près de lui :

Linda : Combien de temps met un coeur humain à se réparer, d'après toi.

Tom : Combien de temps ?

Linda : J'aimerais tellement pouvoir l'oublier, aller de l'avant. Mais chaque fois que je m'imagine en couple, c'est dans ses bras que je me vois, chaque fois que j'imagine faire l'amour, c'est dans son lit que je m'éveille.

Tom, voix off : Oublier... À chaque fois que l'on oublie, c'est un peu de nous que l'on perd. Et si rien n'était jamais fait et que tout restait à faire.

Tom, voix haute : Tu l'aimes encore ?

Devant le café, avec Clara :

Clara : la femme de ta vie, hein.

Tom : Mais tu vas me quitter en me haïssant.

Clara : Commençons par le commencement alors.

Elle lui prend la main. Lui sourit doucement.

Clara : Advienne que pourra.

Noir.

Tom, voix off : C'est vrai ça... et si tout restait à faire

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